[09.05.16](Article Web) DH.be

Christophe Maé: "J’ai connu des années de galère"

Christophe Maé nous présente L’attrape-rêves, son nouveau "patchwork d’émotions".
Il est où le bonheur ? C’est avec ce gros point d’interrogation que Christophe Maé a annoncé, en février dernier, la couleur de L’attrape-rêves, son nouvel album - disponible à partir de ce 13 mai - pour lequel le chanteur français a, contrairement à ces albums précédents, voulu mettre l’accent sur les textes. "J’ai préféré écrire les chansons avant de les habiller en musique, explique Christophe Maé. Je me suis posé les bonnes questions, cherché des thèmes qui me parlent et qui concernent mon quotidien. Cet album, c’est un patchwork d’émotions."

Finalement, vous l’avez trouvé, vous, le bonheur ?

"Comme je le dis dans la chanson : il est toujours là le bonheur. Il suffit juste d’être connecté et d’en prendre conscience. La réponse se trouve dans la chanson en fait. Il faut être en paix avec soi et arrêter de penser au passé ou au futur. Il faut apprécier le moment présent…"

… ce que vous faites ?

"Ce que j’essaye de faire, oui. Vous savez, tout n’a pas toujours été très rose pour moi. J’ai connu plusieurs années de galère. Je faisais la manche, je chantais dans des piano-bars pour gagner ma vie. Je kiffais ce que je faisais mais à un moment, j’ai vraiment commencé à me poser des questions car je n’avais rien dans les mains à part mon harmonica. Ce que je voulais, c’était jouer derrière les grandes vedettes. Et puis, par la force des choses, je me suis retrouvé devant…"

Notamment grâce à votre rencontre avec Dove Attia…

"Exactement. Il est arrivé à l’aube de la trentaine quand je commençais à me faire du souci car je ne gagnais pas bien ma vie. J’ai donc saisi l’opportunité que Dove m’a offerte, celle de jouer dans Le Roi Soleil. Et, J’ai bien fait car cette aventure m’a apporté énormément de choses tant au niveau professionnel qu’au niveau personnel. J’y ai d’ailleurs rencontré ma compagne, la mère de mes enfants, Nadège."

Dans cet album, vous dédiez d’ailleurs plusieurs chansons à vos proches. On pense notamment à Marcel, le morceau qui porte le nom de votre petit garçon de 2 ans et demi…

"Marcel, c’est le petit dernier, mon enfant, mon sang. Dans cette chanson, je lui parle de transmission, de la vie et de ses dangers. Il y a quelques années, j’avais écrit Mon p’tit gars , une chanson pour Jules, son grand frère. Je ne pouvais donc pas ne pas lui faire la sienne. Il me l’aurait reproché. (rires)

Le titre de ce nouvel album est également un clin d’œil à Jules, votre fils de 7 ans…

"Oui, en quelque sorte car c’est lui qui m’a donné l’idée d’appeler mon album L’attrape-rêves . Un jour, en revenant de l’école, mon fiston m’a apporté un attrape-rêve et m’a ensuite raconté l’histoire de cet objet, sorte de filtre qui, accroché au-dessus de notre lit, capture tous nos mauvais rêves. Quelque chose dans la symbolique de l’objet m’a parlé. Directement, une phrase m’est venue en tête : Comme on pense, on devient . Cette phrase est tellement vraie. Je pense réellement que le fait d’être positif et optimiste peut faire tomber énormément de barrières…"

Pour enregistrer cet album, vous avez dû quitter le Sud pour poser vos valises à Paris pendant un an et demi. La distance avec vos proches n’était-elle pas difficile à vivre ?

"Ce n’était pas facile. J’ai dû jongler entre les deux. Je passais quatre jours par semaine à Paris. Mais bon, au moins, en restant à Paris, je ne prends pas la tête à ma famille ! (rires) Je reste dans ma bulle et quand je débarque chez moi, je ne prends plus la guitare et je ne parle plus de ma musique… Enfin, j’essaye. La musique prend énormément de place chez moi. J’y pense tout le temps. Mais bon, mes proches commencent à me connaître. Quand j’arrive à la maison, c’est un troisième gamin qui est là. C’est la maman qui s’occupe de poser les bases, de les recadrer quand nécessaire. Moi, quand je suis là, je les aide à mettre le bazar !" (rires)